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Des chercheurs développent une nouvelle méthode de contrôle des robots mous

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Des chercheurs développent une nouvelle méthode de contrôle des robots mous

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Les chercheurs de la Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont trouvĂ© un moyen de mieux contrĂ´ler et concevoir des robots mous pour effectuer des tâches ciblĂ©es. C'est un objectif de la robotique douce depuis longtemps, et c'est une grande rĂ©ussite. 

Les robots mous ont des corps flexibles capables de se déplacer d'un nombre infini de façons à tout moment. En termes de calcul, il s'agit d'une "représentation d'état" très complexe décrivant les mouvements de chaque partie du robot. Ceux-ci peuvent éventuellement avoir des millions de dimensions, ce qui signifie qu'il est plus difficile de calculer la meilleure façon pour un robot d'accomplir des tâches cibles complexes.

Les chercheurs du MIT prĂ©senteront un modèle lors de la confĂ©rence sur les systèmes de traitement de l'information neuronale en dĂ©cembre. Le modèle est capable d'apprendre une reprĂ©sentation d'Ă©tat compacte ou "Ă  basse dimension" basĂ©e sur la physique du robot, l'environnement et d'autres facteurs. Le modèle est alors capable de co-optimiser le contrĂ´le des mouvements ainsi que les paramètres de conception des matĂ©riaux, ceux-ci sont alors destinĂ©s Ă  des tâches spĂ©cifiques. 

Andrew Spielberg est Ă©tudiant diplĂ´mĂ© du Laboratoire d'informatique et d'intelligence artificielle (CSAIL). 

"Les robots mous sont des crĂ©atures aux dimensions infinies qui se plient d'un milliard de façons diffĂ©rentes Ă  un moment donnĂ©, mais en vĂ©ritĂ©, il existe des façons naturelles dont les objets mous sont susceptibles de se plier. Nous constatons que les Ă©tats naturels des robots mous peuvent ĂŞtre dĂ©crits de manière très compacte dans une description de faible dimension. Nous optimisons le contrĂ´le et la conception des robots mous en apprenant une bonne description des Ă©tats probables. Â»

Dans les simulations qui ont eu lieu, le modèle a permis aux robots mous 2D et 3D d'accomplir les tâches cibles. Les tâches comprenaient le dĂ©placement de diffĂ©rentes distances et l'atteinte de points cibles. Le modèle Ă©tait capable de les faire plus rapidement et avec plus de prĂ©cision que les autres mĂ©thodes actuelles. Les chercheurs veulent maintenant utiliser le modèle dans de vrais robots mous. 

Parmi les autres personnes qui ont travaillĂ© sur le projet figurent les Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s de CSAIL, Allan Zhao, Tao Du et Yuanming Hu; Daniel Rus, directeur du CSAIl et professeur Andrew et Erna Viterbi de gĂ©nie Ă©lectrique et d'informatique; et Wojciech Matusik, professeur associĂ© au MIT en gĂ©nie Ă©lectrique et en informatique et chef du Computational Fabrication Group. 

La robotique douce est un domaine en pleine croissance qui est extrĂŞmement important dans le cadre plus large de la robotique avancĂ©e. Des caractĂ©ristiques telles que des corps flexibles pourraient jouer un rĂ´le dans une interaction plus sĂ»re avec les humains, la manipulation d'objets, la maniabilitĂ© et bien plus encore. 

Lors des simulations, un « observateur » est responsable du contrĂ´le des robots. Un "observateur" est un programme qui calcule des variables qui voient la façon dont le robot logiciel se dĂ©place afin d'accomplir une tâche. 

Finalement, les chercheurs ont dĂ©veloppĂ© une nouvelle mĂ©thode d'« optimisation de l'apprentissage en boucle ». Tous les paramètres optimisĂ©s sont appris au cours d'une seule boucle de rĂ©troaction qui se dĂ©roule sur plusieurs simulations. En mĂŞme temps, la mĂ©thode apprend la reprĂ©sentation de l'Ă©tat. 

Le modèle utilise une technique appelĂ©e « mĂ©thode du point matĂ©riel (MPM). Un MPM simule le comportement des particules de matĂ©riaux continus, comme les mousses et les liquides, et il est entourĂ© d'une grille de fond. La technique est capable de capturer les particules du robot et son environnement observable en pixels 3D, ou voxels. 

Les informations brutes de la grille de particules sont ensuite envoyĂ©es Ă  un composant d'apprentissage automatique. Il apprend Ă  saisir une image, Ă  la compresser en une reprĂ©sentation de faible dimension, puis Ă  la dĂ©compresser Ă  nouveau dans l'image d'entrĂ©e. 

La reprĂ©sentation compressĂ©e apprise agit comme la reprĂ©sentation d'Ă©tat de faible dimension du robot. Les reprĂ©sentations compressĂ©es reviennent en boucle dans le contrĂ´leur dans une phase d'optimisation, et il produit une action calculĂ©e pour la façon dont chaque particule doit ensuite se dĂ©placer dans la prochaine Ă©tape stimulĂ©e par MPM. 

En mĂŞme temps, le contrĂ´leur utilise les informations pour ajuster la rigiditĂ© optimale de chaque particule. Les informations sur les matĂ©riaux pourraient ĂŞtre utilisĂ©es pour les robots souples d'impression 3D, car chaque point de particule peut ĂŞtre imprimĂ© avec une rigiditĂ© diffĂ©rente. 

"Cela permet de créer des conceptions de robots adaptées aux mouvements du robot qui seront pertinents pour des tâches spécifiques", explique Spielberg. "En apprenant ces paramètres ensemble, vous gardez tout aussi synchronisé que possible pour faciliter ce processus de conception."

Les chercheurs espèrent qu'ils pourront Ă©ventuellement concevoir de la simulation Ă  la fabrication. 

 

Alex McFarland est un journaliste et écrivain en IA qui explore les derniers développements en matière d'intelligence artificielle. Il a collaboré avec de nombreuses startups et publications d'IA dans le monde entier.